11e année : 16 juin 2006
La manifestation Eté se livre s’interrompt, mais les 3 principaux organisateurs décident de maintenir le jeu Questions pour un roman, qui en 2006 s’intègre à une manifestation, Signes noirs, organisée par la Bibliothèque sur le roman policier et le roman noir.
Les écrivains invités sont : Patrick Pécherot pour Boulevard des Branques, Chantal Pelletier pour l’Enfer des anges et Jean Bernard Pouy pour Sirop de Liège.
18 équipes, dont une équipe d’écrivains
Né en 1953, à Courbevoie, Patrick Pécherot a exercé plusieurs métiers, en particulier dans le secteur de la protection sociale. Syndicaliste, il a occupé différentes responsabilités à la CFDT. Il a notamment été rédacteur en chef de son hebdomadaire : Syndicalisme Hebdo.
Il publie son premier roman, Tiuraï, en 1996, à la Série Noire de Gallimard.
En 2002 il obtient le Grand Prix de la Littérature Policière pour Les Brouillards de la Butte, son troisième roman.
Avec son complice Jeff Pourquié, il réalise plusieurs bandes dessinées éditées par Casterman.
Née à Lyon, Chantal Pelletier attrape très vite la bougeotte . Elle étudie la psychologie tout en jouant dans différentes troupes de théâtre et dans quelques courts métrages...
De 1976 à 1986, elle fait partie du trio « Les Trois Jeanne ».
Parallèlement, elle publie une quinzaine d’ouvrages, romans et essais.
Elle est également auteur de scénarios de thrillers pour la télévision (L’inconnu du Val perdu de Serge Meynard, 2001), de séries d’animation pour la jeunesse (Les malheurs de Sophie, 1997 ; Agrippine, 2001) et pour le cinéma (Entre nous de Serge Lalou, 2002).
Jean-Bernard Pouy est un des plus talentueux écrivains de romans noirs français. Son premier texte, Spinoza encule Hegel paru en 1983 décrit ironiquement les luttes fratricides des groupuscules gauchistes de Mai 1968. Suivent de nombreux romans parus en Série Noire. J-B Pouy s’impose souvent des contraintes formelles dans la construction de ses ouvrages : ainsi, dans La Pêche aux anges, où chaque lettre de l’alphabet débute, l’une après l’autre, un chapitre du livre, ou bien l’utilisation du « cadavre exquis » pour La vie duraille, écrit avec Daniel Pennac et Patrick Raynal.
En 1995, il créé le personnage de Gabriel Lecouvreur, le Poulpe dont les aventures sont éditées par Baleine ; il est l’auteur de la première aventure du Poulpe : La petite écuyère a cafté. Jean-Bernard Pouy est également l’auteur de nombreuses nouvelles, parues en recueil chez divers éditeurs ou dans des revues .L’ironie, la fantaisie, la drôlerie ,le goût des jeux de mots éclairent une œuvre qui est aussi noire et grave.
12e année : 27 avril 2007
Les écrivains invités sont Fabienne Swiatly pour Gagner sa vie, Simonetta Greggio pour Etoiles et Sorj Chalandon pour Une promesse .
20 équipes sont inscrites.
Fabienne Swiatly : Avant d’écrire j’ai lu. Dans le désordre des bibliothèques croisées. Je ne savais rien de la littérature sauf que j’aimais ça : lire. J’étais affamée. Puis, je me suis mise à écrire avec fièvre. De tout. Je ne savais rien de l’écriture mais j’écrivais. Puis j’ai compris qu’il fallait travailler et j’aime ce mot de chantier d’écriture. Alors je me suis mise au travail. De toute façon, je ne sais pas comment faire autrement. Je ne sais pas comment faire sans l’écriture face à la complexité de ma vie et du monde. Le monde dans lequel je vis n’est pas celui de mes parents, ne sera pas celui de mes enfants. L’écriture est une transmission de ce bout de présent qui est le mien.
Il a fallu aussi m’autoriser. M’autoriser à être écrivain malgré mes ignorances, malgré mes origines, malgré mon tiraillement entre la langue française et la langue allemande. Faire avec, pour utiliser une expression courante en Lorraine, région dont je suis originaire.
Voilà, c’est ça : je fais avec l’écriture.
Sorj Chalandon, 54 ans, est journaliste à Libération depuis 1975. Soucieux de la question basque et irlandaise, il a aussi couvert des événements comme la guerre au Liban, le Tchad, le drame de Bhopal, la Somalie, l’Afghanistan, la guerre Iran-Irak ou la guerre du Golfe, mais aussi les histoires minuscules et fragiles de notre quotidien. Ses couvertures de l’Irlande du Nord et du procès Klaus Barbie lui ont valu le prix Albert Londres en 1988.
A 20 ans, Simonetta Greggio arrive à Paris après sa fac de Lettres modernes à Padoue. Elle travaille pour le journal culte des années 80 « City ». Elle fait divers portraits d’écrivains et critiques littéraires pour le « Le magazine Littéraire », « Télérama ». Elle vit en France depuis vingt ans.