années 96/97

7 janvier 2009

1^ère année : 31 mai 1996

Le jeu apparaît pour la 1^ère fois , dans le cadre de l’Eté se livre , en 1996.

Le principe « fondateur » est déjà présent : 3 auteurs et 3 livres , des équipes de 3 joueurs, et les écrivains, présents au moment du jeu qui interviennent pour aider les équipes .

La 1^ère année, le jeu se déroule avec une phase d’éliminatoires qui ne laisse en présence que 3 équipes qui jouent le vendredi 31 mai (Salle Verdun).

Les auteurs choisis sont : Daniel Picouly pour « le Champ de personne », René Frégni pour « Le voleur d’innocence » et Jean-Pierre Spilmont pour « Tous les nègres se ressemblent ».

(photos)

Daniel Picouly est né dans une famille de 13 enfants ; il passe son enfance en banlieue parisienne . Il fait des études universitaire en gestion et devient enseignant, en collèges, lycées et classes de BTS. Il abandonne son métier d’enseignant en 2000 .

Il entre en littérature par la Série noire : Nec paru en 1993 et Les larmes du chef en 1994, mais accède à la notoriété avec la parution, en 1995, du Champ de personne largement inspiré par sa vie et notamment par la figure de son père, martiniquais d’origine et ouvrier chez Air France.

Depuis il a fait paraître plusieurs romans ; il écrit des albums pour la jeunesse et des scénarios de bande dessinée.

Daniel Picouly anime des émissions littéraires à la télévision.

René Frégni

Né à Marseille , la vie de René Frégni est marquée par un épisode de prison militaire à 19 ans, suivie par une désertion qui l’entraîne sur les routes de l’Europe, jusqu’en Turquie.

Après plusieurs années, il rentre en France et travaille dans un hôpital psychiatrique. Il commence à écrire.

En 1992 paraît son premier roman, Les nuits d’Alice, plusieurs autres romans suivront.

René Frégni écrit aussi des romans pour la jeunesse.

Depuis de nombreuses années, il anime des ateliers d’écriture dans des prisons du sud de la France.

L’œuvre de René Frégni est très inspirée par sa propre expérience et les personnes qu’il a rencontré ; une œuvre souvent noire, dont les personnages cherchent désespérement l’amour.

Jean-Pierre Spilmont

Né à Vendôme, Jean-Pierre Spilmont a grandi et vit en Savoie, un pays qu’il évoque avec passion dans son œuvre. Il lui a consacré de nombreux ouvrages documentaires ou encore des romans, comme celui qu’il a consacré à Jacques Balmat et qui lui a valu un prix de la Société des Gens de Lettres. Mais Jean-Pierre Spilmont est avant tout un poète, à l’écriture généreuse et tendre ; il écrit également du théatre.

Il a été pendant plusieurs années producteur d’émissions radiophoniques pour France Culture et la Radio Suisse romande.

2^e année : 13 juin 1997

Le jeu se déroule en une seule fois, au moment de l’Eté se livre, toujours à la salle Verdun.

Les écrivains invités sont : Hervé Prudon « La revanche de la colline », Marie Nimier « La caresse » et Jean-Noël Blanc « Hôtel intérieur nuit ».

Marie Nimier est née à Paris . Jeune, elle est attirée par le chant, la musique, le théatre et mène pendant quelques années une vie de comédienne bohême et saltimbanque.

Elle se tourne ensuite vers l’écriture et voit paraître un premier roman, Sirène, en 1985. Plusieurs autres romans suivront ; en 2004 paraît la Reine du silence (prix Médicis) où Marie évoque la figure de son père, l’écrivain Roger Nimier, disparu accidentellement alors qu’elle avait 5 ans ; en 2008, elle poursuit cette veine autobiographique avec les Inséparables , histoire d’une amitié d’enfance qui traverse les années.

Marie Nimier écrit aussi pour la jeunesse ; elle a écrit plusieurs textes de théatre et a démarré , avec succès, depuis quelques années une carrière de parolière de chansons.

Marie Nimier a la plume légère, de l’humour, mais elle sait faire naître aux détours d’une phrase, une émotion qui soudain étreint son lecteur.

Hervé Prudon est né à Sannois et a passé son enfance dans la banlieue parisienne. Il fait des études de lettres à Paris, puis se lance sur la route : voyage en Europe, en Australie, à Katmandou. De retour à Paris il enchaîne des petits boulots, devient pigiste et journaliste dans plusieurs titres (Monde, Libération, Nouvel Observateur) . Il est même « nègre ».

En 1978, la Série noire publie son premier titre Mardi gris. Hervé Prudon rencontre Gérard Guégan et le groupe qui fonde les éditions du Sagittaire. Dans les années 80, il s’affirme comme l’un des chefs de file du polar français. Il fait partie des auteurs du Poulpe, ainsi que de Suite noire (série également créée par Jean Bernard Pouy). Mais le talent d’Hervé Prudon est multiple et il ne se cantonne pas au policier : il est l’auteur de nombreux romans, souvent de veine autobiographique, dont Venise attendra, écrit à quatre mains avec Sylvie Péju (2000).

Auteur discret, Hervé Prudon a un lectorat fidèle et est un des auteurs les plus marquants du polar français.

Jean-Noël Blanc est né à Saint-Etienne et vit toujours dans la Loire. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont une partie pour la jeunesse, bien que lui-même ne fasse pas de différence, dans l’écriture, entre les lecteurs petits ou grands. Il aime à dire qu’il écrit des « romans par nouvelles » ; il est aussi auteur de polars. Jean-Noël Blanc est un travailleur de la langue, même s’il ne se revendique pas directement de l’Oulipo comme son ami Paul Fournel ; les « Galipettes arithmétiques choisies » évoquent irrésistiblement Raymond Queneau. Dans son œuvre pour la jeunesse, il met en scène des enfants confrontés aux réalités d’une vie souvent difficile, voire violente ; il échappe au pathos grâce à un humour omniprésent dans toute son œuvre.

Il est également l’auteur d’essais sur l’urbanisme, l’architecture et l’aménagement du territoire : Jean-Noël Blanc est sociologue, spécialiste de ces disciplines. Enfin, en bon Stéphanois, il est passionné de football et de vélo, matière de plusieurs ouvrages.